James McBride
Mets le feu et tire toi EASY RIDER
Say it loud...I’m black & i’m proud !!!
lundi 8 mai 2017
James Brown disparait le 25 décembre 2006 et laisse derrière lui une fortune estimée à 100 millions de dollars. Le Godfather of Soul, rendant ses derniers souffles, souhaite que sa fortune serve à l’éducation des enfants pauvres du sud des Etats-Unis. Mais 10 ans plus tard, personne n’a vu l’ombre d’un stylo bic financé par feu Mr Dynamite. Famille, avocats, ex-femmes, enfant légitimes et illégitimes se déchirent autour de l’héritage.
Enfant, James Brown a connu la misère crasse et sa première paire de chaussures à 6 ans, la prison, le racisme. Adulte, il écrira un chapitre entier de la musique noire américaine, deviendra le mètre étalon absolu de la performance scénique. Richissime, ruiné, puis riche à nouveau. Engagé dans le combat pour les droits civiques, soutient de Nixon et de Rocky IV , James Brown n’a eu de cesse de brouiller les pistes et de se fourvoyer dans des plans foireux.
L’écrivain et musicien de jazz James McBride décide de donner sa version de l’histoire à travers cette "presque" biographie du bonhomme. Si vous êtes à la recherche d’anecdotes croustillantes approximatives sur fond de sexe, violence conjugale, et consommation de PCP, passez votre chemin. La démarche de McBride est tout autre. "Mets le feu et tire toi" est certes l’histoire de James Brown mais c’est surtout , à travers lui, l’histoire des noirs du sud des EU, des blancs de l’industrie musicale.L’histoire d’un p’tit gars de génie, tyrannique, perfectionniste jusqu’au vertige, stakhanoviste de la scène, ego maniaque, incapable de faire confiance aux banquiers et qui toute sa vie se trimballera avec une partie de sa fortune dans des sacs en papier et une autre dans des boites en carton enterrées aux quatre coins des EU au fil de ses tournées. Ce rapport à l’argent qui poursuit encore post-mortem Mr Brown trouve probablement ses racines dans les manquements et humiliations de l’enfance sudiste du gamin de Caroline du sud.
James McBride ne prend pas partie et fera la lumière tant sur la part d’ombre de Brown que sur les mensonges à son sujet. Et pour ce faire McBride est allé à la rencontre de ceux qui ont connu, vécu, joué, pleuré, défendu, accompagné, quitté, nourri, accueilli, adoré, détesté James Brown. Les 18 chapitres de Mets le feu et tire-toi sont autant de bonnes raisons de redécouvrir ce et ceux qui ont fait James Brown.
L’héritage, musical cette fois, de James Brown est immense. Sans lui Iggy Pop nous ennuierait sur scène, Mickaël Jackson danserait comme un piquet et le hip-hop n’aurait jamais eu son funky drummer sample. A propos de ces gamins qui ont samplé une partie de son œuvre , James Brown leur conseillera de remonter leur pantalon et de mettre leur casquette à l’endroit s’ils voulaient trouver un vrai boulot. La bonne éducation selon Mr Brown.
Voir en ligne : http://www.gallmeister.fr/livres/fi...
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