Radio PFM,
une radio associative, libre et sans pub.

Une ’Fabriek aux deux tiers vide un samedi soir, a fait drle.. les rock’n’roll-addicts locaux sont peut-tre saturs de gigs (faut dire que rien qu’ Gierle, une trentaine de km, a s’agite pas mal, rien que le Tiki’s Bar et ses concerts quasi-quotidiens..), au point de ngliger le passage de la coqueluche de Detroit Rock City, The Von Bondies, ainsi que celui des
Datsuns, la dernire sensation no-zlandaise, avec The D4 (incidemment l’autre lucky winner, avec les australiens The Casanovas, du tierc gagnant de
la rentre, rayon Anzac, sous-rubrique jeunes-gangs-de-dvoys-tombs-dans-la-marmite-r’n’r).

Pas grave, la grosse soixantaine de happy fellows qui quittent le bar 21h ptante pour se caler face la scne font un accueil suffisamment chaud aux 4 jeunes (20- 22 ans) Datsuns pour qu’aprs deux-trois morceaux le gig prenne son rythme de croisire. Rythme plutt soutenu d’ailleurs, z’ont l’ge de leurs artres, et leur mix hard punk real rawk fonctionne 200% d’
efficacit. Ces 4 chevelus hirsutes gueules d’anges sales ressemblent peut-tre de jeunes chiens fous sur les planches, a saute dans tous les sens et a riffe velu, mais manifestement la scne n’est pas une exprience nouvelle pour eux. C’est carr et tranchant souhait, les compos tiennent debout toutes seules et les influences Heartbreakers/Dolls/AC-DC/Dead Boys/Oz Rock & Punkrock actuel ont manifestement t (bien) digres depuis longtemps. Mention spciale au chanteur-bassiste Dolf Datsun (kool T-Shirt Soledad Brothers), charismatique souhait, sex-appeal high-voltage et bad
attitude de rigueur.

Dommage que l’album ne sorte que dans quelques semaines, mais les Datsuns ont pens tout et un single Euro Tour Edition tout de mme t press
temps pour que les nouveaux convertis puissent se mettre du vinyle sous la dent une fois regagns leurs pnates. Les deux titres (un extrait du futur album et un indit), produit par Liam Watson, le sorcier des Toe Rag Studios, rendent justice au son du gang en live, et l’ensemble augure un excellent debut lp. Thumbs up, guys, keep it hard and long !

A peine le temps de se remettre de nos motions, et vlatipas que les deux donzelles qui s’agitaient au premier rang pendant le set des kiwis grimpent sur scne et empoignent dlicatement basse et guitare. Ben oui, c’est la moiti fminine des Von bondies qui s’apprte, vite rejointe par le batteur et le chanteur guitariste. L on connat dj l’album, l’excellent Lack of Communication, et c’est une bonne surprise de les voir bouger autant (ce qui, d’aprs nos sources, n’tait pas le cas il y a encore quelques mois -
le jeu de scne tait plutt du genre raide-comme-un-piquet ..). Pas beaucoup de communication avec le public, cependant, c’est pas leur genre, tout passe par la zique et comme de ce ct-l a baigne aussi (bon son, bonnes compos - le killer It Came From Japan et quelques autres, bons nouveaux morceaux : Tell Me What You See , Broken Man ), l’accueil est dfinitivement favorable.

Par moment ’a voque un peu des White Stripes en formation standard deux guitares/basse/batterie, le gnie en moins, le bombardement de riffs en plus
(quoique, Jack White tout seul avec sa gratte..), et les VB n’auront probablement jamais la classe naturelle des Stripes ou des Dirtbombs, mais l’un dans l’autre le quatuor, encore jeune il est vrai, rempli
consciencieusement son contrat et sait se lcher lorsque les bonnes vibes sont au rendez-vous. Un rappel enlev achve de nous convaincre, surtout lorsque Dolf Datsun saisit le micro et injecte quelques germes de folie furieuse dans le r’n’r des Bondies, ce qui d’ailleurs met en vidence le seul bmol de la soire : les No-zlandais voluent dj dans une catgorie
suprieure et auraient mrit de passer en tte d’affiche. Bah, next time will do, ces deux combos ont de toute manire de beaux jours devant eux !