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Aprs l’invasion russie des barbares brsiliens de SEPULTURA la veille, le Splendid n’a pas connu de repos et fut vite transform en terrain de jeux pour des hordes de guerriers dignes d’un pisode cach entre Mad Max1 et Mad Max 2, savoir, l’ultra violence du 1 et les paysages post nuclaires du 2, les passages gnan gnan romantiques en moins. Les fautifs de ce dsordre apocalyptique : MINISTRY, ces piliers du mtal indus qui ne se baladent qu’en bande arme jusqu’aux dents depuis les annes 80. La scne tait impressionnant. Une range d’amplis basse et guitares l’a coupe en 2 dans le sens de la longueur isolant et protgeant deux batteries et les claviers. Au premier plan, les voltigeurs de pointes, les soldats de l’apocalypse, ces warriors arms de guitares et de micros, prsentant aussi une jolie fille pour mieux tromper l’ennemi. Au dessus, un grand cran diffusait des clips peu reposant frisant avec des sries Z o se distinguait la sale tronche de doublevbush. Musicalement, c’est lourd et puissant. MINISTRY forge un mtal graisseux l’image du chanteur charismatique qui jouait avec le pied de micro transform en fourche de bcane aux allures futuristes. A ses cts, deux guitares et une basse bouchaient les espaces vides, occupaient spatialement et soniquement les endroits stratgiques et au del de la fortification d’amplis, deux batteries martelant sans cesse des rythmes infernaux et des claviers bien camoufls qui dfaut d’tre vus, taient entendus et comblaient les zones mal dfendues. Et pas un instant de rpit, tout se droule fond de six, poigne dans le coin. Tant pis pour ceux qui traversent sans regarder, MINISTRY ne s’arrte pas, n’a pas le temps de s’arrter. La route file et MINISTRY en brle le bitume ; on baigne en plein dans Point Limite Zro, les keufs en bulldozer en moins. Impossible de reprendre son souffle sauf au moment du black out qui spare les rappels au nombre de trois et dcors une reprise d’un BLACK SABBATH, grande priode (comme la veille). C’est d’ailleurs l’occasion de leur retour sur scne que des rminiscences indus des annes 80 sont venues faire vibrer agrablement les ultimes parties caches de nos corps dj fortement secoues par deux heures de bain dans un mtal continuellement en fusion. On avait eu chaud et ont avait trembl la veille avec SEPULTURA, avec MINISTRY, on baigne encore dans le jus et on en sort tout "vibr" ; la prochaine fois, je vais les voir Copenhague en hiver.

Frdric Loridant

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