L’ALTRA au Nouveau Casino Concerts
mercredi 4 décembre 2002

au printemps, le in the afternoon s’imposait comme l’un des disques majeurs dans un paysage musical qui avait depuis bien longtemps oubli d’tre apaisant et mme si dans la dure et dans la rptition il semblait parfois un peu juste, un peu fugace, sa prsentation scnique lui a donn un charme automnal des plus agrables.
des cinq musiciens, on retiendra surtout une lindsay anderson au chant terriblement sensible et dlicat. les magnifiques duos de l’album s’en trouvent certes un peu dsquilibrs car la voix de joseph costa ne semble pas se poser si savoureusement qu’en studio. qu’importe l’altra enrichit sa prestation par bien des faons. en toile de fond dfile lentement une succession de termes aux connotations les plus diverses. ainsi, les mlodies et les paroles des chansons sont accompagnes de termes porteurs, enchanteurs ou observateurs, variablement intimes (kissing), incongrus (iraq), familiers (smoking), provocateurs (fuck). on dniche mme une coquille pleine de sens dans le eartquake , balanant entre le tremblement de cur et le battement de terre moins que ce soit l’inverse ?
tout cela feutre l’atmosphre et enveloppe le public d’une nappe onirique. telle morphe se penchant sur le berceau de nos oreilles, la voix de lindsay anderson porte de merveilleux enchantements et nous ravit la ralit du concert. et mme si parfois l’impression peut tre celle d’un carcan mlodique, il ressemble ces rves rcurrents mais si doux ces songes dans lesquels on se sent si confortable qu’on les aimerait ternels. si la dlicatesse et la douceur du concert rappellent celles de low, il y a chez l’altra une apesanteur propre, une absence totale de tension dans les chansons. jamais on ne sent d’oppression ni de malaise. lorsque joseph costa demande quelques minutes pour changer une corde, une berceuse chant-clavier-batterie est improvise d’un ravissement tel, que l’on ne peut qu’tre sduit. douce impression que celle d’une atmosphre ouate et lnifiante
merveilleuse sensation que de retrouver un univers familier et quasiment enfantin, les berceuses, les murmures dlicats, le clavier aux sonorits de notre vieux bontempi seul regret peut-tre s’il en faut un, l’absence de "traffic", qui pourtant se dtache de tous les autres titres de l’album le charme du printanier in the afternoon n’aura tonnamment jamais aussi bien opr qu’en cette soire d’octobre
P.-S.
l’altra - in the afternoon, aesthetics 2002
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